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e hënë, 18 qershor 2007

Tunisnews_French 18/06/2007


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TUNISNEWS

 
Kalima: Une semaine ordinaire dans un Etat policier
Taoufik ben Brik: Il était une fois à l'ouest de Ben Zaï
Sadok AMINE : Y a-t-il des indépendants dans le bureau de l'AJT ?
Nasreddine Ben Hadid: Le mouvement syndical entre: Un mondial au goût de Tsunami Et un local qui sent la «Mardouma»
AP: Tunisian delegation leaves Gaza to discuss new situation with Tunis government: official
Reuters: Maghreb road threatens Algeria park-petition
AFP: La Chine bloque un consensus au Conseil des droits de l'homme de l'ONU
Reuters: Turquie - Le président pose un veto à un projet d'Erdogan

8 ème année, N° 2582 du 18.06.2007


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Une semaine ordinaire dans un Etat policier


Sihem Bensedrine

Lundi 4 juin

Pour sauver la Habqa

Depuis le 18 mai, une équipe renforcée de policiers en civil monte la garde devant le local du CNLT et de Kalima au 4, rue Abu Dhabi à Tunis. Ce jour là, le chef de la police du district de Tunis a informé « solennellement » (dans un café voisin où il attendait qu'on veuille bien l'autoriser à entrer à son bureau) Lotfi Hidouri, membre dirigeant du CNLT, « qu'aucun Tunisien ne serait désormais autorisé à pénétrer dans ce bureau ».
Lotfi est très perturbé par ce nouveau statut de nomade, errant chaque jour à la recherche d'une nouvelle terre d'asile où poser sa silhouette filiforme, traînant derrière lui une nuée de flicaillons, apportant la poisse à ses hôtes d'un jour. Mais ce qui le préoccupe le plus, c'est la jeune Habqa (basilic) en pot laissée depuis plus de quinze jours sans eau dans cette canicule. Lotfi venait d'acheter cette habqa au marché Sidi El Bahri. Comme chaque année en pareille saison, cette plante est recherchée pour les effluves agréables qu'elle dégage et ses qualités anti-insectes. On lui attribue également la vertu de plante de bon augure pour la maison qui l'accueille. Lotfi la soignait comme un enfant, lui offrant une exposition au soleil le matin et la déplaçait à l'ombre dès que le soleil s'élevait au zénith. La Habqa le lui rendait bien et s'appliquait à pousser ses feuilles presque chaque jour. Elle devait être bien triste maintenant et Lotfi semblait encore plus triste qu'elle à l'idée de la savoir abandonnée. Car ainsi, au lieu du bon augure, c'est la poisse qu'elle apportera.
Nous décidons de tenter une incursion dans nos bureaux à une heure où la chaleur et la somnolence ramollissent la vigilance de notre garde privée qui coûte si cher au contribuable. Il est 15 heures et le thermomètre a déjà franchi les 40°.

Au Pays des consignes
Notre garde prétorienne était installée sur des tabourets de part et d'autre de l'entrée de l'immeuble pour filtrer les entrées ; Le conventionnel journal des indics qui-font-semblant-de-ne-pas-surveiller, leur tombait presque des mains au moment où nous apparaissions par surprise. Ils ont à peine le temps de réaliser et d'alerter l'équipe d'intervention - installée dans l'immeuble d'en face chez le couturier et dans les magasins d'électroménager Ennabli, qui leur donne constamment « l'hospitalité » des deux côtés de la rue - que nous sommes déjà dans le couloir, à l'intérieur de l'immeuble, à un mètre et demi de la porte de notre bureau. Ils sont une trentaine au moins et les gros bras nous tombent dessus, stoppant net notre avancée. Ils nous appellent par nos prénoms dans une familiarité irritante, d'usage chez la police. Qui sont-ils, pour quelle raison ils nous barrent le chemin ? La réponse est invariable « ce sont des consignes ». Nous sommes « l'Autorité » et nous n'avons aucun papier à vous présenter. « Si vous n'obtempérez pas, nous vous parlerons un autre langage », nous menacent-ils tout en nous bousculant vers l'extérieur jusqu'à nous coincer contre la porte de l'immeuble. Nous résistons comme nous pouvons Sami, Lotfi et moi ; finalement, chaque groupe de trois soulève mes deux collègues et les emmènent à l'autre bout de la rue.
Mission ratée, la Habqa devra entamer un 16e jour de jeûne.

Mardi 5 juin

Réaction ultra rapide du ministre de l'Intérieur
Ce matin, notre asile est tout trouvé ; c'est le bureau de maître Raouf Ayadi à qui nous racontons nos déboires. Nous décidons de mobiliser la société civile et de réactiver nos plaintes pour Kalima, dont l'administration du ministère de l'Intérieur refuse toujours de recevoir la déclaration ; et pour le CNLT, dont le dossier d'instruction clôturé en 2001 n'a toujours pas été transmis au juge par le premier président du Tribunal administratif. Nous décidons également d'envoyer un fax au ministre de l'Intérieur pour demander la levée du blocus sur nos locaux.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Mais, moins d'une heure après l'envoi du fax, la réponse du ministre nous arrive : le bureau de maître Ayadi est encerclé par une nuée de flics de tous les services que nous reconnaissons pour avoir eu affaire à eux auparavant (Bab Bhar, bab Souika, Al Irchad, les services spéciaux, la brigade présidentielle et les gros bras.) ; Démonstration de force ou d'impuissance ?

Mercredi 6 juin

Marée policière face à une poignée de militants
C'est le jour du rassemblement de solidarité avec le CNLT et Kalima, prévu par la société civile à 17.30. Dès 8 heures du matin, tout le quartier est en état de siège. Plus de 200 policiers en civil quadrillent toutes les rues attenantes à la rue Abu Dhabi ; Avec en prime, les « Ninjas » (brigades d'intervention rapide en uniforme noir). Comment ont-ils été prévenus ? Nous avons pourtant été très prudents dans les contacts ; pas de téléphone, pas de mails, pas même la parole ; nous écrivions sur un bout de papier le lieu et l'heure du RV pour ne pas avoir à les prononcer à haute voix, au cas où les murs auraient des oreilles !
Je suis prise en chasse par une moto de Ninjas et une voiture qui me suivent au pas toute la journée, y compris chez un radiologue où je suis allée faire des radios de contrôle sur mon rachis cervical ou au marché où je leur fait faire la visite touristique.
Nous décidons de venir individuellement au lieu du RV, devant le local de l'ATFD et d'avancer en groupe compact sur l'avenue de la Liberté pour ne pas nous laisser disperser avant même de nous grouper, comme cela nous est arrivé souvent auparavant. A 17.30 précises, tout le monde est là. Nous avançons ensemble, Am Ali en tête, sur l'avenue de la Liberté décidés à ne pas nous laisser intimider. Cela nous donne du courage et le sentiment d'une grande liberté. Nous nous sentons la force de braver tous les interdits et les arbitraires. Des indics nous suivent et donnent l'alerte. Nous sommes arrêtés net devant la Mosquée Al Fatah par un barrage humain d'une significative épaisseur. Mokhtar Trifi crie sa colère prenant sa voix du prétoire. L'éternel Imad Daghar (à droite de la photo) qui coordonne les opérations essaye de l'amadouer pour éviter le scandale. Nous protestons d'une seule voix : « c'est notre liberté de circuler sur la voie publique que vous violez » ! Un attroupement se forme, la circulation est bloquée par la marée policière ; des gens sortent leur tête des fenêtres des bus bloqués par le barrage, les policiers s'affolent et se font plus menaçants. J'en profite pour prendre une photo, une main s'abat sur mon appareil. C'est incroyable comme cette force brute a peur d'un cliché ! Am Ali, fatigué, s'assied sur une pierre ; ils ont peur que l'on s'installe et commencent à nous bousculer vers le haut de la rue en nous menaçant de « changer de langage ». Au bout d'une demi heure, nous décidons de rebrousser chemin et de nous retrouver le lendemain pour rédiger un communiqué commun.

Jeudi 7 juin

L'inspecteur pickpocket ou «hamiha haramiha»
Nous avons du mal à trouver un lieu de rencontre ; chacun de nous est pris en chasse par un commissariat ambulant. Sami Nasr, le chercheur permanent du CNLT, les a trouvés postés devant le jardin d'enfant de sa fille, Rimah ; ils l'attendaient pour lui transmettre un message « tout le quartier du Passage t'est interdit, tu ne mets pas les pieds dans aucun des cafés habituels, sinon « on parlera avec toi un autre langage » le menacent-ils ! Il ne sait plus où rencontrer les familles de détenus qui l'appellent et cherchent à lui donner les dernières infos sur les arrestations, même les cafés lui sont interdits ! Maître Ayachi Hammami nous propose son cabinet ; nous n'osons pas accepter l'offre, il est déjà sous haute surveillance et son portefeuille clientèle a été réduit à zéro ; nous ne voulons pas leur donner un argument supplémentaire pour le persécuter davantage.
En fin d'après midi, Lotfi et moi avons rendez-vous au cabinet de Radhia Nasraoui pour l'interviewer sur le phénomène de la « Torture » ; Nous convenons que Lotfi me précède au cabinet de Radhia, pour ne pas les attirer. Arrivé au niveau de son immeuble, trois des policiers qui nous surveillent lui tombent dessus, le coincent sous la cage d'escalier et lui arrachent son cartable, l'officier Lotfi Ben Ahmed l'ouvre et vole le caméscope et son appareil photo digital et s'enfuit en courant. Lotfi est désemparé et ressent un profond sentiment de colère et de frustration. Nous décidons d'aller au commissariat du 7e pour déposer une plainte pour vol. Au commissariat c'est la panique, ils ne s'attendaient pas à notre arrivée rapide et aucun des policiers ne veut prendre notre déposition. Ils tentent de dissuader Lotfi qui s'obstine et refuse de quitter les lieux sans déposer sa plainte. Finalement après de vives protestations, ils consentent à prendre la déposition. Quatre lignes sur un PV dont trois concernent son identité et pas de question d'usage « qui suspectez-vous ? » l'affaire est entendue ! Alertée, maître Radhia Nasraoui nous rejoint devant le poste avec maître Hédi Manai, nous laissons éclater notre colère contre ces policiers voleurs, les « hamiha haramiha ».


Vendredi 8 juin

Le plombier n'entrera pas !
En tant que locataire de l'appartement, on m'autorise à entrer dans l'immeuble. La clé a du mal à tourner, je déduis que nous avons reçu de la visite durant ces trois semaines de « vacances » forcées. L'appartement n'a pas été nettoyé depuis 20 jours et les fenêtres restées ouvertes ont eu largement le temps d'entasser toute la poussière provenant du terrain vague contigu. Une forte odeur se dégage des toilettes, j'ouvre la porte, elles débordent de « merde » ! Qui a pu les utiliser en notre absence ? Des images anciennes de ma voiture salie et dont les sièges ont été couverts d'excréments humains et de vomis me reviennent en mémoire ou encore celles des sacs de poisson pourri placés dans nos fenêtres. J'ai envie de vomir.
J'appelle un déboucheur d'égouts ; il est « retenu » et briefé par la compagnie qui assiège notre immeuble, entre finalement et me déclare qu'il ne peut rien faire ! J'appelle une société de plomberie qui dépêche un ouvrier sur les lieux. Après 2 heures d'attente, ils m'appellent pour me dire que les policiers leur ont interdit d'entrer ! Est-ce une signature ?

Je sors pour vérifier, j'en trouve deux à l'intérieur du couloir de l'immeuble, barrant le cadre de la porte ; Je proteste et leur demande de poursuivre leur surveillance à l'extérieur de l'immeuble et qu'ils n'ont pas le droit de s'installer dans un espace privé. L'un d'eux m'insulte et me bouscule vers l'intérieur, m'intimant l'ordre de rentrer chez moi, sinon… ! La colère et la rage me montent à la gorge, je suis seule et je ne peux rien faire et ils sont bien capables de passer à l'acte comme ils l'ont fait auparavant. Les voisins tétanisés ne réagiront pas !

Samedi 9 juin

A Monastir, interdiction de se solidariser avec les grévistes
Il est 6 heures du matin, Abderrahman Hedhili, membre du comité directeur de la LTDH et Mongi Ben Salah, membre fondateur du CNLT, s'apprêtaient à se rendre à une usine à Monastir où des ouvrières étaient en grève, pour leur exprimer leur solidarité. Ils sont interpellés par la police. Le chef de la police en personne, Mansour Battikh et ses agents les frappent violemment et les embarquent au poste, ne les libérant qu'au bout de 2h et demi. Punition préventive ?

Montage porno pour intimider les militants
En entrant à son bureau, Raouf Ayadi trouve une enveloppe affranchie avec un timbre français mais sans tampon de la poste avec la mention « personnel ». Il ouvre et découvre une série de photos pornographiques. Le montage grossier met en scène sa femme. Il n'a d'autre réaction que d'en rire et se remémore les lettres anonymes envoyées deux ans en arrière l'accusant d'abuser de sa secrétaire et le menaçant de poursuites. Les services spéciaux sont experts en montages pornographiques, plusieurs militants en ont fait les frais. A croire que l'obsession sexuelle est leur pathologie dominante.

Dimanche 10 juin

Du bon usage du péage de l'autoroute
L'Union régionale de la centrale syndicale à Kairouan avait décidé d'organiser une réunion commémorative à l'occasion du trentième anniversaire de la LTDH. La réunion n'aura pas lieu. Un barrage policier s'établit au péage de Mornaguia, à 20 km de la sortie de Tunis et oblige les militants qui ont pris la route pour se rendre à Kairouan à rebrousser chemin. Personne n'a pensé à un tel usage pour le péage de l'autoroute. Le président de la LTDH ainsi que certains membres du CD et des sections du Nord font partie du lot ; Tous les participants sont interceptés avant d'arriver à Kairouan, tandis que les défenseurs kairouanais sont bloqués chez eux. Le siège de l'URT est quant à lui assiégé par la police.
Débauche de moyens pour des objectifs petits !

(Source : « Kalima » (Mensuel électronique – Tunis), N° 54 – juin 2007)
 


Il était une fois à l'ouest de Ben Zaï

Taoufik ben Brik

(I remember…)

C'est fini. Ne vous retournez pas. Ben Zaï se décide enfin. C'est un homme qui ferme une porte. Du CNLT. Celle-ci est un peu particulière. C'est une porte en pleine mer. Bab B'har. C'est la porte d'une métaphore. Et la métaphore est un phare.C'est la porte d'un minaret en plein désert. Au bout d'Azzamharir.bivouac, baliseurs du désert, proue d'un monde à part, veilleur, guetteur, gardien d'Al Ichq. Al mourabitoun. Finie l'épopée ? Ben Zaï referme la porte de notre phare, de notre brin de paille. Eteint, le phare ? Des policiers. Et les fellags. Kifaya. Ca suffit ! Délogés à coups de rangers…
Sauf que, cette fois, la rengaine ne passe pas. De travers. Quelle importance qu'un gardien soit ou non dans le phare, qu'un phare soit ou non lumineux ? Quelle importance qu'il y ait un cavalier sans monture ? Quelle importance un Sahara chauve ? Aujourd'hui, Ben Zaï ferme le CNLT.

Y a-t-il une mémoire de l'eau ?
En tout cas, le CNLT possède une mémoire. Un cercueil sur les graviers ? Le C.V d'un prisonnier torturé ? La liste des pourris et des mouchards ? Passé poussière et au suivant ! Dire CNLT, c'est rédiger son premier rapport. Il aurait dû être prêt le 10 décembre 1999 et il traîne. Nous sommes dix rédacteurs : Sihem Bensedrine, Omar Mestiri, Moncef Marzouki, Nejib Hosni, Mustafa Ben Jaffar, Salah Hamzaoui, Jemeleddine Bida, Mokhtar Arbaoui, Mohamed Talbi et moi-même. Impossible de reporter encore une fois nos délais, il en va de notre crédibilité .Nous avons décidé de le lancer sur la toile avant le 15 Mars 2000.Ce Conseil est né le 10 Décembre 1998, à l'époque où la Tunisie était encore somnolente, à l'initiative de trente-cinq personnalités indépendantes, presque tous issus de la petite bourgeoisie scolarisée. Il est né d'une impasse. C'est une opération de sauvetage d'abord de soi-même. La Tunisie était au bord du ravin. Nous n'avions pas le choix : soit nous succombions au vide périlleux, soit nous avancions sur l'orge.
C'est un acte de désobéissance civile. Les Tunisiens se sentent castrés, nuisibles, ils errent en sursis, la mort dans l'âme. D'où cette « obligation de liberté ». Il faut réinventer une geste tunisienne, avec pour toute arme l'imagination et surtout des mots neufs, lumineux, plaisants, loin de la redondance de l'orthodoxie militante, en rupture avec son discours stérile. C'est avec des écrits qui swinguent, qui séduisent, que le CNLT a fait banco.

"Jamais dans son histoire contemporaine, la Tunisie n'a connu un tel acharnement contre les libertés - écrivons-nous en préambule de notre premier rapport- Jamais en Tunisie nous n'avons connu un tel sentiment d'insécurité face à l'omniprésence policière, au délabrement de la justice et à l'extension de la corruption
.La négation de la citoyenneté a conduit la Tunisie à une grave crise morale, politique et sociale. Les conquêtes des années soixante-dix et quatre-vingt se sont volatilisées. La presse d'opinion a quasiment disparu, les associations de la société civile et en particulier l'UGTT ont été mises au pas, les partis d'opposition récupérés, la production intellectuelle et artistique brisée.
Nul n'est désormais à l'abri de la torture, d'un empoisonnement arbitraire, d'une punition collective, d'un procès inique, d'une agression physique, de la perte de son gagne-pain, de la violation de sa vie privée ou de la confiscation de sa liberté de circuler. La peur envahit les âmes, suscitant la délation et la démission collective, inhibant la créativité."

Le 15 Mars à deux heures du matin, nous sommes la NASA des clochards. Nous avons deux ordinateurs que seuls deux d'entre nous savent manipuler, et encore avec deux doigts. Nos soixante-deux pages sont prêtes .Une sorte de Guide Bleu dans les dédales de la Tunisie cachée aux touristes, avec ses testicules écrasés par des casiers , ses femmes violées, ses tortionnaires, ses rafles…La Tunisie de l'exil intérieur et de la clandestinité. Une visite guidée dans le second pays, sous la plage, des pavés.
Dans quelques minutes, nous avons rendez-vous avec Le Monde. Avec Human Rights Watch à New York, Amnesty International à Londres, la Fédération internationale des droits de l'homme à Paris, et une conférence de presse nous attend dans les locaux du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples, également à Paris. Nous avons dépêché , pour les besoins de la cause, le seul d'entre nous qui à l'époque avait encore un passeport, notre honorable chargé des affaires extérieures, Sadri Khiari, peintre de son état. C'est dans son atelier que nous apportons les dernières touches au rapport et qu'affreux, sales et méchants nous nous apprêtons à lancer notre navette dans l'espace.

On frappe à ma tête. Elle s'ouvre
Depuis quinze jours, nous nous sommes retranchés, la police rôde autour de nous, nous laissant indifférents, « s'ils veulent nous prendre qu'ils nous prennent ». Nous nous nourrissons de sandwichs aux merguez et à la harissa, de chocolat, d'oranges, de thé rouge de maçons et de whisky dégueulasse. Nous sommes ces Italiens anarchistes exilés au Brésil à la fin du 19ème siècle. Nous sommes ces intellectuels du Caire des années trente, ces combattants de la plume qui firent trembler le socle des régimes arabes par le verbe. Tous unis par l'amour des mots, alimenté par nos lecteurs, par les films que nous avons tant aimés ».Ce pavé est notre navette spatiale de Hay El Khadra, le quartier vert. Pour la circonstance, je dois avouer que l'agent XY, un espagnol par ailleurs végétarien, a été dépêché par Amnesty International pour les questions techniques. Car si nous savons fabriquer des rapports, nous ne maîtrisons pas encore la navigation sur Internet. Pour lui, c'est un jeu d'enfant ; en moins de dix minutes, il accomplit sa mission : notre rapport vole. Nous, peuple de la sieste et du temps qui s'étale, nous sommes presque déçus par l'absence totale de solennité, il n'a même pas fait de compte à rebours.
Des larmes emplissent nos yeux. Mes camarades me semblent drapés dans ces habits de héros antiques qui sortent mutilés du combat avec le cyclope, mais victorieux. Omar Mestiri, le secrétaire général du CNLT et agriculteur interdit d'agriculture, ne veut plus quitter les lieux. Il se veut gardien du temple de la Destinée. Moi, enfin débarrassé de cette corvée monumentale, je n'aspire qu'au repos, pour me réveiller dispos et aller jouer au noufi, me saouler et rendre visite à mes amies les catins. Revoir de vrais hommes qui se moquent des idées, qui n'ont rien à foutre des droits de l'homme et du grand orteil de Mohammed écrasé par une massue dans les sous-sols de la Dakhilia. Je veux sortir de ce piège à rats, revoir des hommes et des femmes qui aiment la nuit, le sexe et le fric.
Le lendemain, mai 2007, jour pour jour, je me suis retrouvé à rôder dans ces lieux, comme un assassin qui revient sur les lieux du crime.Comme ces joueurs qui se sont jurés de ne plus s'approcher d'une table verte et qui le lendemain entendent le jeu sonner dans leur tête. On frappe à ma tête. Elle s'ouvre. La porte de Carthage.

(Source : « Kalima » (Mensuel électronique – Tunis), N° 54 – juin 2007)

Le mouvement syndical entre
Un mondial au goût de Tsunami
Et un local qui sent la «Mardouma»


Nasreddine Ben Hadid
nasrbenhadid@yahoo.fr

Il se fait temps au moment où nous constatons – à vue d'œil nul besoin d'experts – que le travail s'est hissé en première position de nos préoccupations, de nous demander concernant la place et l'importance que nous donnons tous aux labeurs des uns et des autres.

La question ou plutôt les questions ne peuvent concerner une élite pédante ou une «bande d'experts et académiciens», mais serait plutôt posée au grand jour afin que le prolétaire de Katmandou puisse se dire et poser les mêmes interrogations qui préoccupent son similaire de Lima.

Certes, le syndicalisme se pose ou nous devons le poser en première place et l'admettre comme le «véhicule de tête» de combats qui se sont soldés par des fleuves de sangs et des mers de larmes mais – heureusement aussi – par des acquis que nous vivons à des degrés différentes.

L'action syndicale a la particularité de chercher à convertir un besoin singulier en une demande collective et par conséquence transformer la question du jour en des réponses pour le lendemain. De ce fait, nous constatons à la fois – et la chose parait tellement étrange et paradoxale – un effritement du mouvement mais aussi une radicalisation qui admet pour but ouvert et annoncé une confrontation totale et absolue et aussi un combat allant au de-là des frontières.

Les sommets des G8 et autres occasions, commencent à prendre des airs de guerre entre deux bords qui – tel un arc-en-ciel – varient d'une extrême à une autres. Les uns cherchent par peur à limiter une descente aux enfers qui parait imminente, tandis que d'autres – éternels locataires des abîmes– se cherchent simplement un strapontin aux lointains bords du paradis.

Il ne se fait guère – par souci d'exactitude et du respect de la vérité – d'admettre une seule et unique vision d'un champ de «bataille» que chacun regarde de son coté. La différence parait grande et même flagrante, entre des pays riches et technologiquement avancés, où la prétendue «classe ouvrière» a pu pendant les années de «vaches grasse» se hisser au niveau d'une bourgeoisie bien ancrée d'une part, et des pays où la richesse «rentière» – dans sa très large proportion – se fait éphémère et apparaît plus comme un décor de circonstance servant à prouver aux autres et aussi à soi-même «qu'on est riche», sans oublier – il va de soi – ces «pauvres miséreux» qui – à l'image de ce que chante Brel – font semblant d'être riches, mais qui n'ont pas l'air du tout !!!

Il faut reconnaître et admettre que la division ou plutôt le clivage [médiatique] entre un Nord (riche) et un Sud (pauvre) ne peut d'aucune manière refléter la réelle réalité. Les habitants des «banlieues» en France, vivent certes sur «un sol français» et respirent assurément «un air français», mais commencent dans des proportions grandissantes à sentir – surtout depuis les dernières élections présidentielles – que «ce pays» n'est plus le leur et craignent même [sans aucune plaisanterie] qu'il seraient dans un futur [très proches] obligés de «brûler» les frontières qui va les séparer «des gens biens et friqués de surcroît».

L'exemple en France de cette «tranche ouvrière» qui admet le vouloir et le désir de «travailler plus dans le but de gagner plus» prouve bien que la recherche du «bien être ouvrier» n'est plus le monopole d'une Gauche qui – à travers les syndicats surtout – continue de croire que la «classe ouvrière» lui est éternellement acquise.

Devons-nous voir naître prochainement – ou très prochainement – des «syndicats de Droite». La question se pose avec insistance, tellement le Front National a récupéré les «prolétaires d'hier» et que Sarkozy arriva – tel un majestueux Arsène Lupin – «à voler le voleur» !!!

La civilisation occidentale commence à connaître un effacement progressif – déjà apparent – entre Droite et Gauche. La Droite s'est permise une belle et payante opération de «lifting», qui vise en premier lieu à déloger la Gauche du «monopole du cœur» et de ce fait a pu faire vibrer une tranche non négligeable de la «classique classe ouvrière».

Certes, il faut reconnaître à Sarkozy une réussite qu'on ne peut occulter, mais nous devons – pour l'histoire aussi – dire que cette «prise de part d'électorat» s'est faite dans la fracture et sera suivi d'une confrontation qui ira certainement au de-là des limites admises par les règles de jeu «démocratique».

Si nous devons – par souci de réalisme – transplanter ce regard suivant la logique «ici et maintenant» et admettre un regard concernant les pays Arabes – au moins – nous devons reconnaître en premier lieu la singularité de la situation, car certains pays disposent d'une richesse considérable sans pour autant «être vraiment riche». D'autres «pataugent» entre une déclinaison qui s'annonce forte et une «hypothétique promesse» d'un développement  qu'on annonce toujours sans le voir venir.

Le mouvement syndical est de ce fait indissociablement lié à «la logique politique», on ne peut parler d'une «centrale syndicale» ou d'un mouvement ouvrier agissant selon son propre rythme et actif dans un champ qu'il se croit le sien, sans oublier cette ouverture qui commence déjà à bouleverser l'échiquier économique et de fait définir ou plutôt redéfinir la nature du rapport entre le «prolétaire» d'une part et le «capitaliste autochtone» ou «expatrié». Ceci ne peut en rien dénigrer une lutte qui s'est faite depuis le premier quart du siècle écoulé dans le sang et au prix de sacrifices énormes...

Ce coup de pied dans la fourmilière, a entraîné des réactions diverses qui viennent en plus des disfonctionnement ancestraux et chroniques, mettre dessus dessous non pas la structure apparente du mouvement syndical, mais les liens qui unissent les individus au mouvement syndical, qu'il soit pris comme un moyen de sauvegarde d'une situation «privilégiée» ou «le dernier étendard derrière lequel se donnerait l'ultime bataille»...

Nous assistons – ici et là à travers le monde – à une forme comme un autre de «flottement syndical». Les uns ne voient que leurs problèmes et leurs situations, les autre ne pensent que terme d'équation absolue et de confrontation total.

L'Union Général des Travailleurs Tunisiens (UGTT) s'est toujours considérée comme unique joueur sur la scène syndical et incontournable et exclusif interlocuteur du patronat et du pouvoir exécutif. Certes, cette position s'est faite «normale et légitime» au temps du Parti unique, mais se voit «mise en question et sujet à une discussion» au temps où le «multipartisme» commence à s'ancrer comme une vérité irréfutable et indiscutable.

Au de-là des combats de tranchées entre divers courants idéologiques qui traversent la Centrale syndicale, et au regard des «ébullitions» ouvrières qui paraissent ici et là, la question «identitaire» ne se pose nullement sur un plan «épistémologique» mais concerne essentiellement la question pratique aussi bien du présent que du devenir de «l'existence syndicale», qu'elle soit prise à sa dimension identitaire propre, qu'à l'opportunité ou même l'utilité d'un éventuel élargissement du champ d'action, sans pour autant modifier ou toucher à l'esprit fondateur de l'UGTT.

Si un caricaturiste devait – dans ce sens – dessiner le premier responsable de cette Centrale, il le mettrait bien dans la peau de cet homme qui ne cesse de s'agiter dans l'espoir «de ménager le chou [vert de rage], protéger la chèvre [aussi candide que celle de Monsieur Seguin] et dompter le loup [qui a déjà affûté ses crocs]».

Cette Centrale se voit prise entre plusieurs «feux» [dans le vrai sens du terme], elle doit afficher face au pouvoir politique une indépendance qui ne peut conduire à la confrontation et aussi tisser des liens de cordialité qui ne peuvent être prise pour une forme comme une autre de «soumission»... Aussi, elle doit trouver des réponses concrètes et présenter des solutions de rechange – et surtout instantanées – pour tous ces exclus de la machine productive et à la fois admettre une vision stratégique face aux mutations – pour ne pas dire chambardements – que nous vivons au niveau des rapports de production.

Ceux qui arrivent sur le marché du travail, disposent peut-être de connaissances leur permettant d'aborder la vie professionnelle entre un sérieux hésitant et une peur qui cherche réconfort, mais surtout ont été «contaminés» par ce virus de «Chacun pour soi» et ne peuvent admettre dans la réalité et la vie de tous les jours que l'appartenance syndicale dépasse de très loin ce petit et étroit regard «vénitien» où il est simplement question «de gagner le maximum de «fric» en un minimum de temps»…

De ce fait l'appartenance syndicale devient plus une «assurance et un refuge» et moins «un projet constructeur et alternatif» à une mondialisation qui a pu à des degrés différents «nucléairiser»  la société et fragmenter les liens d'appartenance.

L'ouverture de la Centrale sur des corps de métiers, tels que les artistes musiciens, les comédiens, les ingénieurs et enfin les journalistes, finira certainement par changer son «look», car entre les syndiqués – par «atavisme» et nature des choses – du service public qui constitue une écrasante majorité et les «vrais et identiques prolétaires» qui tel un Germinal de Zola offrent une image de désespoir et de désolation face une mondialisation sanguinaire, ces «nouveaux venus» seraient [au conditionnel, il va de soi] les nouveaux dépositaires d'un nouveau souffle pouvant porter l'ensemble au de-là d'un Tsunami qui nous fait voir déjà ses grosses tempêtes.


Y a-t-il des indépendants dans le bureau de l'AJT ?


Nombreux sont les journalistes tunisiens, membres de l'AJT, qui, en bons joueurs, étaient fortement persuadés que certains parmi leurs représentants au sein du bureau directeur de l'AJT, se revendiquant comme indépendants, n'étaient en réalité que des figurants, des faire-valoir démocratiques. Des personnages naïfs et idéalistes, sans influence, instrumentalisés par le RCD pour sauver les apparences et donner un semblant de crédibilité à une association que le parti au pouvoir contrôle sans partage depuis près de 20 ans.

Il aura fallu l'épisode du syndicat indépendant, le SJT, et tout récemment l'affaire de la création d'un syndicat des journalistes sous l'égide de l'UGTT, pour mettre au grand jour le vrai visage de ces hypocrites, ces bonimenteurs doucereux. L'ancien président de cette Association, qui se prépare actuellement à reprendre les choses en main, n'est, en définitive, qu'un enfant de chœur, comparé à ces nouveaux tartuffes. Il a, au moins, le mérite et le courage d'afficher clairement ses convictions politiques. Il semble, d'ailleurs, qu'il soit déjà dans le collimateur de ces « indépendants », parce qu'il constitue, pour eux, le seul concurrent sérieux. Parce qu'il est, quelque part, leur maître à penser et parce qu'il chasse sur leur propre terrain.

L'AJT est, en fait, une association atypique. Dans le paysage associatif national, qui compte aujourd'hui plus de 8000 associations (sic), elle est parmi les rares structures que le RCD s'emploie, depuis « le changement », à préserver, en la plaçant au dessus du lot et en s'en servant comme vitrine pour relancer et promouvoir son discours démocratique. Sans doute parce qu'il n'a pas d'autre choix et ne peut pas faire autrement. Le prestige de cette association, son itinéraire militant, l'élite qu'elle représente et la mission dont elle est investie sont autant de facteurs qui lui interdisent d'en faire, ouvertement, une organisation satellite.

C'est essentiellement pour cette raison, qu'à chaque congrès de l'AJT, le parti au pouvoir insiste, depuis 1990, à concocter une liste de « consensus » en y injectant quelques « indépendants » à doses homéopathiques.

Jusqu'à la fin des années 80, c'était le contraire. C'était les indépendants qui, par souci de transparence et d'équité, cherchaient à inclure, dans leurs listes électorales, des journalistes travaillant dans des organes de presse du parti, choisis en fonction de leurs compétences, de leur professionnalisme, de leur influence et de leur engagement à défendre réellement leur métier.
Les bureaux de l'AJT étaient, jusqu'à cette date, constitués sur la base d'un dosage très subtil d'indépendants et de « militants » - en fait des journalistes salariés d'un parti au pouvoir -, travaillant en bonne intelligence au service de la corporation et de ses intérêts. Beaucoup de ces « représentants du parti » au sein de l'AJT avaient de la personnalité, de l'ascendant et de l'influence. Inutile de citer des noms, au risque de flatter ou d'écorcher certains Egos.    

Depuis 1990, c'est une nouvelle école qui est en vogue. Celle de l'opportuniste, de l'arrivisme et du cynisme.
Aujourd'hui, les représentants du RCD au sein de l'AJT sont, à quelques rares exceptions, des personnages atones, insipides et sans envergure. Ils ne sont investis d'aucune mission particulière, d'ailleurs. Sauf d'être vigilants, bien sûr.
Le gros du travail de propagande, de marketing politique et de promotion est, désormais, du ressort des « indépendants ». Des élèves prodiges et surdoués qui ont surclassé leurs maîtres. Des opportunistes patentés qui font de la rhétorique et de la surenchère sur le dos de leurs camarades et qui, en contrepartie, bénéficient de privilèges exorbitants.
Certains d'entre eux auront fait le tour du monde d'ici la fin de leur mandat. D'autres ne sont pas loin de penser qu'ils ont désormais un destin national. D'autres, enfin, ont acquis une certaine contenance et une dose d'immunité leur permettant même de faire de la politique sur une chaîne de l'opposition tout en ayant l'apparence de parler de questions professionnelles.

Ce sont, bizarrement, quelques uns de ces « indépendants » qu'on retrouve aujourd'hui à la tête d'une campagne hostile à la création d'un syndicat de journalistes sous l'égide de l'UGTT. Ce sont ces pseudo-indépendants qui insinuent que notre centrale syndicale agit sous la pression d'un diktat étranger, eux qui ont remué ciel et terre et dépensé plusieurs millions de dinars, aux frais du contribuable, pour récupérer le siège de l'AJT au sein de la FIJ. Ce sont, enfin, ces pseudo-indépendants qui ont largement contribué au sabotage du projet du syndicat indépendant, le SJT.

Le congrès de l'AJT est dans quelques mois. S'il y a encore des journalistes réellement indépendants dans ce pays, ils devraient, honnêtement, refuser de faire partie de la prochaine liste électorale du RCD, et se contenter d'un statut de membres adhérents qui, de toute manière, moyennant une cotisation modique de 30 dinars, donne le droit, à ceux qui le désirent, de bénéficier automatiquement de toutes les faveurs et autres largesses accordées à cette association. Y compris et surtout le grand projet de logement en cours de finalisation, « le plus grand de tous les temps »,  paraît-il

Mais de grâce, offrez-nous la chance, au moins l'espace d'un mandat, de voir un peu plus clair et de pouvoir juger sur pièces ce qu'est une AJT pur jus !

Sadok AMINE
dimanche, juin 17, 2007
Charles Pasqua en Tunisie

Charles Pasqua etait l'hote VIP de la premiere classe du vol Tunisair Paris-Tunis de ce matin. Il est surement venu rendre visite a son fils qui est installe en Tunisie depuis qlq annees.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Pasqua
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Philippe_Pasqua
Libellés : France, politique, tunisie
posted by Zied @ dimanche, juin 17, 2007   2 comments

(Source: http://zizoufromdjerba.blogspot.com/)


Tunisian delegation leaves Gaza to discuss new situation with Tunis government: official

By DIAA HADID, Associated Press Writer
Associated Press, le 17 juin 2007 à 19h15

GAZA CITY, Gaza Strip (AP) _ The Tunisian delegation based in Gaza city left Sunday for talks with its country's leadership on whether it will support the Gaza-based Hamas government, or the West Bank-based Fatah government, an official said.

The delegation left the Gaza Strip through the Erez crossing, heading to Israel, said the official, The delegation will meet Palestinian President Mahmoud Abbas in the West Bank town of Ramallah before leaving to Tunis, the official said, speaking on the condition of anonymity, citing diplomatic rules.

Hamas seized control of Gaza last week after a series of bloody battles with Abbas' Fatah movement. In response, Abbas formed an emergency government in the West Bank.

The move led the effective splitting of Palestinian territories into two entities, the West Bank ruled by President Mahmoud Abbas of Fatah, while Gaza is ruled by deposed Palestinian Prime Minister Ismail Haniyeh of Hamas.

Earlier this week, the Egyptian security delegation also left the Gaza Strip.

Associated Press
 



Maghreb road threatens Algeria park-petition

Reuters, le 17 juin 2007 à 16h40
ALGIERS, June 17 (Reuters) - Environmentalists urged the Algerian government on Sunday to protect a major Mediterranean wetland threatened by the construction of a $11 billion highway seen by the authorities as key to boosting Maghreb trade.

They warned in a petition to President Abdelaziz Bouteflika the El Kala coastal park of marshes and forests would eventually disappear unless the 1,200 km (750 mile) road intended to link Algeria to Tunisia and Morocco was routed around it.

The road is currently due to be built across the 800 sq km (300 square miles) northeastern park, the home of many varieties of predator birds, fox, lynx, tortoise and wild cat, under a plan to build the first ever direct motorway between Algeria, Morocco and Tunisia.

Public Works Minister Amar Ghoul said in remarks published on Sunday the project was economically profitable and the government was determined to complete it.

"It is no longer admissible to revise the line because we should take into consideration the fate of this highway once achieved," he told Liberte newspaper.

"The highway will affect only 0.2 percent of the park area, estimated at 800 square kilometres," he said, adding re-routing the road would cost about $2 billion, six times the cost of that portion of the highway as currently planned.

But environmentalists and worried members of the public including journalists said the government would be breaking a commitment it entered into under Algerian law when it created the park in 1983 to protect the area from environmental damage. In addition, the park contains one site that Algeria has undertaken to protect under the 1971 Ramsar Convention on the protection of wetlands, the Ramsar website shows.

In the petition published in El Watan daily, more than 100 signatories said the project should avoid the park because it would undermine its status as a protected zone and make it more vulnerable to other development.

REUTERS
 



La Chine bloque un consensus au Conseil des droits de l'homme de l'ONU

AFP, le 17 juin 2007 à 15h33
GENEVE, 18 juin 2007 (AFP) - La Chine bloquait lundi un consensus sur les règles de fonctionnement du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à quelques heures de l'expiration du délai pour la mise en place définitive de cette jeune institution à Genève.

Les 47 Etats membres sont divisés sur le sort des 12 experts indépendants nommés par l'ONU pour enquêter sur les violations des droits de l'homme commises dans plusieurs pays. Conformément à une décision de l'Assemblée générale des Nations unies, le Conseil a jusqu'à minuit (22H00 GMT) pour définir ses règles de fonctionnement.

Mais faute de consensus, la session du Conseil était suspendue depuis le milieu de la matinée et on ignorait à quelle heure les travaux pourraient reprendre.

Selon des sources proches des discussions, Pékin insistait en effet pour adjoindre un amendement au texte de compromis présenté la veille par le président du Conseil, l'ambassadeur du Mexique Luis-Alfonso de Alba. Or ce dernier a averti que son texte devait être pris comme un "tout" et qu'il n'en accepterait aucun détricotage.

Selon des diplomates, les Chinois exigent une majorité des deux-tiers des Etats membres du Conseil pour adopter des résolutions concernant des Etats.

Une telle majorité rendrait virtuellement impossible à l'avenir la nomination de ces experts, compte tenu de la composition du Conseil où les pays occidentaux sont en minorité.

"Nous ne pouvons en aucun cas accepter une majorité plus élevée pour l'adoption des résolutions concernant des pays", a observé un diplomate européen. "Cela compliquerait la tâche fondamentale du Conseil qui est de protéger véritablement les droits des gens".

Le Conseil a succédé en juin 2006 à la Commission des droits de l'homme, qui a succombé au bout de 60 ans aux critiques la taxant de partialité et d'inefficacité.

AFP
 



Turquie - Le président pose un veto à un projet d'Erdogan

Reuters, le 18 juin 2007 à 15h45
ANKARA, 18 juin (Reuters) - Le président turc Ahmet Necdet Sezer a opposé lundi son veto à un projet gouvernemental visant à réduire le délai légal nécessaire à l'organisation d'un référendum.
Le gouvernement de Tayyip Erdogan, issu de la mouvance islamiste, souhaitait que le référendum constitutionnel sur l'élection au suffrage universel direct du président se déroule le même jour que les élections législatives anticipées, soit le 22 juillet.
Sa proposition de loi prévoyait donc de réduire à 45 jours (contre 120 actuellement) le délai obligatoire avant la tenue d'un référendum en Turquie.
"Du fait de la confusion que créerait la tenue simultanée d'élections législatives et d'un référendum, il serait plus difficile de parvenir à un résultat appréciable sur cette question", explique la présidence turque dans un communiqué. Le Parlement turc, actuellement en vacance parlementaire en raison de l'imminence des prochaines législatives, dispose encore d'un moyen légal de contourner ce veto présidentiel.
Cette option semble toutefois compromise car Erdogan, en froid avec certains membres de son parti, n'est pas assuré d'un soutien total en cas de nouveau vote du Parlement.
"La Turquie est un état de droit. Il y a des institutions, ces institutions ont des responsabilités qui sont clairement définies par la constitution", a réagi le vice-Premier ministre Abdullatif Sener, également porte-parole du gouvernement.
Le président Sezer avait été contraint vendredi dernier, selon le même schéma législatif, de lever son veto sur l'organisation d'un référendum portant sur une série de réformes constitutionnelles.
L'une des mesures phares porte sur l'élection du président au suffrage universel direct et non par le Parlement comme le prévoit jusqu'à maintenant la constitution turque.

REUTERS
 
 
 



 

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