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- Appel au boycott d'un jour du Journal de Qu ¦ébec (communiqu ¦é de De : ahmed fouednejm
- 2.
- Deux communiqu ¦és de presse (conflit de travail au Journal de Qu De : ahmed fouednejm
- 3.
- Une semaine ordinaire dans un Etat policier (Kalima Tunisie) De : ahmed fouednejm
Messages
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Appel au boycott d'un jour du Journal de Qu ¦ébec (communiqu ¦é de
Envoy ¦é par ¦ : "ahmed fouednejm" fouednejm@yahoo.com fouednejm
LUN 18. JUN 2007 11:10 (EST)
Appel au boycott d'un jour du Journal de Qu ¦ébechttp://www.newswire. ca/en/releases/ archive/June2007 /18/c5732. html
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Deux communiqu ¦és de presse (conflit de travail au Journal de Qu
Envoy ¦é par ¦ : "ahmed fouednejm" fouednejm@yahoo.com fouednejm
LUN 18. JUN 2007 12:43 (EST)
http://www.cnw.ca/fr/releases/ archive/June2007 /18/c5919. html
A l'attention du directeur de l'information:
La direction du Journal de Qu ¦ébec d ¦ément les affirmations syndicales
QUEBEC, le 18 juin /CNW Telbec/ - La direction du Journal de Qu ¦ébec
d ¦ément formellement les affirmations du syndicat des employ ¦és du Journal qui
soutenait ce matin avoir d ¦épos ¦é une proposition aupr ¦ès du conciliateur
impliqu ¦é dans le dossier. Il va de soi qu'il est tout aussi faux que cette
soi-disant proposition a ¦ét ¦é "rejet ¦ée du revers de la main" par l'employeur.
Le conciliateur au dossier, M. Jacques Peltier, a confirm ¦é ce matin au
n ¦égociateur du Journal de Qu ¦ébec n'avoir jamais re ¦çu de proposition de la part
du syndicat. Tout au plus, le syndicat a eu une conversation avec le
conciliateur ¦à propos de certains aspects du litige. Toutes les affirmations
sont donc fausses et mensong ¦ères.
La direction du Journal de Qu ¦ébec continue de r ¦éclamer que le syndicat
d ¦épose une contre-proposition ¦écrite ¦à son offre du 27 f ¦évrier dernier. Il est
d ¦éplorable que le syndicat continue d'affirmer sur la place publique vouloir
trouver une solution n ¦égoci ¦ée alors que dans les faits il refuse de poser le
seul geste qui d ¦éclenchera des pourparlers soit, le d ¦ép ¦ôt d'une
contre-proposition ¦écrite.
Quant aux autres affirmations du syndicat concernant le Journal de
Qu ¦ébec, la direction tient ¦à r ¦éit ¦érer que son ¦équipe de professionnels en
poste ¦à Qu ¦ébec travaillent d'arrache-pied pour offrir un produit de qualit ¦é ¦à
sa client ¦èle. Malgr ¦é le conflit de travail, le Journal de Qu ¦ébec continue
d' ¦être un quotidien de qualit ¦é.
La direction du Journal de Qu ¦ébec ne fera aucun autre commentaire au
sujet de ces propos mensongers.
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http://www.cnw.ca/fr/releases/ archive/June2007 /18/c5732. html
A l'attention du directeur de l'information:
Appel au boycott d'un jour du Journal de Qu ¦ébec QUEBEC, le 18 juin /CNW Telbec/ - Sous le coup d'un lock-out d ¦écr ¦ét ¦é par leur employeur le 22 avril, les syndiqu ¦és lancent un appel au boycott d'un jour du Journal de Qu ¦ébec, soit le jeudi 21 juin. Cette d ¦émarche vise ¦à forcer les n ¦égociateurs de Quebecor ¦à retourner ¦à la table des n ¦égociations en faisant montre de bonne foi. La semaine derni ¦ère, pour la troisi ¦ème fois depuis avril, les syndicats de l'imprimerie, des bureaux et de la r ¦édaction (SCFP-FTQ) ont contact ¦é le conciliateur au dossier, afin de ramener Quebecor ¦à la table. Les syndicats ont m ¦ême d ¦épos ¦é une proposition qui, croient-ils, est en mesure de relancer les n ¦égociations et d'en arriver ¦à un r ¦èglement rapidement. Ce fut peine perdue. Les n ¦égociateurs de Quebecor ont rejet ¦é du revers de la main la proposition, ne daignant m ¦ême pas tenter de faire ¦à leur tour un bout de chemin afin d'arriver ¦à un r ¦èglement n ¦égoci ¦é. Quebecor maintient toutes ses
demandes depuis le d ¦ép ¦ôt de la proposition patronale qui remonte au 1er d ¦écembre et malgr ¦é d'importantes ouvertures de la part des syndicats, la compagnie reste camp ¦ée sur ses positions et dans son attitude d'affrontement. C'est inacceptable! Plut ¦ôt que de briser, de barrer les rues en manifestant, de d ¦éranger la population ou de se plaindre, les syndiqu ¦és ont d ¦écid ¦é de retrousser leurs manches et d'offrir ¦à leurs concitoyens un quotidien gratuit de qualit ¦é, le M ¦édiaMatinQu ¦ébec. Cette publication leur permet d'informer le public, mais ¦également et surtout de revendiquer leurs droits et de ne pas sombrer dans l'oubli et l'indiff ¦érence. Les lockout ¦és demandent donc un coup de main et un geste de solidarit ¦é significatif ¦à la population de Qu ¦ébec afin de convaincre la direction de Quebecor de revenir ¦à la table de n ¦égociations, ce qui permettra, ultimement, le retour au travail au Journal de Qu ¦ébec. Votre appui Cet appui, demand ¦é ¦à la population, prendra la
forme d'un boycott du Journal de Qu ¦ébec, le 21 juin, jour le plus long de l'ann ¦ée. Ce jour-l ¦à, nous demandons de ne pas acheter le Journal de Qu ¦ébec et de ne pas le lire au restaurant ou ailleurs. Ignorez-le. Prenez un autre journal. Le M ¦édiaMatinQu ¦ébec fera tr ¦ès bien l'affaire. Montrez ¦à Quebecor que les gens de Qu ¦ébec s'appuient entre eux et ne veulent pas ¦être consid ¦ér ¦és comme des citoyens de seconde zone qui se contentent d'un quotidien contenant peu de nouvelles locales ou r ¦égionales, tout en laissant ses artisans sur le pav ¦é. Vous avez droit ¦à un quotidien de qualit ¦é, un quotidien que nous avons mis une quarantaine d'ann ¦ées ¦à am ¦éliorer et qui ne cesse de se d ¦ét ¦ériorer depuis deux mois. Nous vous remercions ¦à l'avance de votre appui, de votre solidarit ¦é, et nous vous remercions ¦également de l'accueil et des encouragements que vous nous avez r ¦éserv ¦és jusqu' ¦à pr ¦ésent. Alors, le 21 juin, passez le mot pour nous aider: boycott du Journal de Qu ¦ébec. Rappel du
lock-out au Journal de Qu ¦ébec Les employ ¦és de bureau et de la r ¦édaction du Journal de Qu ¦ébec sont sous le coup d'un lock-out d ¦écr ¦ét ¦é par l'employeur le 22 avril. En solidarit ¦é avec leurs coll ¦ègues jet ¦és sur le trottoir, les employ ¦és de l'imprimerie ont vot ¦é la gr ¦ève ¦à 97 %. Avant le d ¦éclenchement du lock-out, aucun des trois syndicats n'avaient m ¦ême demand ¦é de mandat de gr ¦ève ¦à leurs membres. Depuis le 24 avril, les employ ¦és en conflit publient et distribuent cinq jours semaine le M ¦édiaMatinQu ¦ébec, un quotidien gratuit, pour rappeler leur cause ¦à la population de Qu ¦ébec. Aucun piquet de gr ¦ève n'a ¦ét ¦é ¦érig ¦é par les syndiqu ¦és. Depuis la fondation du Journal de Qu ¦ébec en 1967, aucun conflit de travail n'avait eu lieu. Il y a un an et demi, tous les employ ¦és syndiqu ¦és du Journal avaient accept ¦é de reconduire la convention collective pour un an en partenariat avec l'employeur qui faisait face ¦à un concurrent, Le Soleil, qui passait au format tabloid pour mieux le
concurrencer. Les employ ¦és salari ¦és du Journal de Qu ¦ébec sont tous membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) En plus des employ ¦és du Journal, le SCFP compte 7000 membres dans les communications au Qu ¦ébec et est pr ¦ésent dans plusieurs autres secteurs, notamment la sant ¦é et les services sociaux, les universit ¦és, l' ¦éducation, les transports urbain et a ¦érien, les soci ¦ét ¦és d'Etat et organismes publics qu ¦éb ¦écois, l'hydro ¦électricit ¦é et les municipalit ¦és. Avec pr ¦ès de 100 000 membres, le SCFP reste le plus important affili ¦é de la FTQ qui, elle-m ¦ême, est la plus imposante centrale syndicale au Qu ¦ébec avec 500 000 membres. << Ce communiqu ¦é et d'autres infos sur le site scfp.qc.ca
Renseignements: Julie-Anne Vien, (418) 955-7980
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Une semaine ordinaire dans un Etat policier (Kalima Tunisie)
Envoy ¦é par ¦ : "ahmed fouednejm" fouednejm@yahoo.com fouednejm
LUN 18. JUN 2007 13:48 (EST)
http://www.kalimatunisie.com/ article.php? id=568
Une semaine ordinaire dans un Etat policier
Sihem Bensedrine
18 juin 2007
Lundi 4 juin
Pour sauver la Habqa
Depuis le 18 mai, une ¦équipe renforc ¦ée de policiers en civil monte la garde devant le local du CNLT et de Kalima au 4, rue Abu Dhabi ¦à Tunis. Ce jour l ¦à, le chef de la police du district de Tunis a inform ¦é ¦« solennellement ¦» (dans un caf ¦é voisin o ¦ù il attendait qu ¦'²on veuille bien l ¦'²autoriser ¦à entrer ¦à son bureau) Lotfi Hidouri, membre dirigeant du CNLT, ¦« qu ¦'²aucun Tunisien ne serait d ¦ésormais autoris ¦é ¦à p ¦én ¦étrer dans ce bureau ¦».
Lotfi est tr ¦ès perturb ¦é par ce nouveau statut de nomade, errant chaque jour ¦à la recherche d ¦'²une nouvelle terre d ¦'²asile o ¦ù poser sa silhouette filiforme, tra ¦înant derri ¦ère lui une nu ¦ée de flicaillons, apportant la poisse ¦à ses h ¦ôtes d ¦'²un jour. Mais ce qui le pr ¦éoccupe le plus, c ¦'²est la jeune Habqa (basilic) en pot laiss ¦ée depuis plus de quinze jours sans eau dans cette canicule. Lotfi venait d ¦'²acheter cette habqa au march ¦é Sidi El Bahri. Comme chaque ann ¦ée en pareille saison, cette plante est recherch ¦ée pour les effluves agr ¦éables qu ¦'²elle d ¦égage et ses qualit ¦és anti-insectes. On lui attribue ¦également la vertu de plante de bon augure pour la maison qui l ¦'²accueille. Lotfi la soignait comme un enfant, lui offrant une exposition au soleil le matin et la d ¦épla ¦çait ¦à l ¦'²ombre d ¦ès que le soleil s ¦'²élevait au z ¦énith. La Habqa le lui rendait bien et s ¦'²appliquait ¦à pousser ses feuilles presque chaque jour. Elle devait ¦être bien triste maintenant et Lotfi semblait encore plus triste
qu ¦'²elle ¦à l ¦'²id ¦ée de la savoir abandonn ¦ée. Car ainsi, au lieu du bon augure, c ¦'²est la poisse qu ¦'²elle apportera.
Nous d ¦écidons de tenter une incursion dans nos bureaux ¦à une heure o ¦ù la chaleur et la somnolence ramollissent la vigilance de notre garde priv ¦ée qui co ¦ûte si cher au contribuable. Il est 15 heures et le thermom ¦ètre a d ¦éj ¦à franchi les 40 ¦°.
Au Pays des consignes
Notre garde pr ¦étorienne ¦était install ¦ée sur des tabourets de part et d ¦'²autre de l ¦'²entr ¦ée de l ¦'²immeuble pour filtrer les entr ¦ées ; Le conventionnel journal des indics qui-font-semblant-de-ne-pas- surveiller, leur tombait presque des mains au moment o ¦ù nous apparaissions par surprise. Ils ont ¦à peine le temps de r ¦éaliser et d ¦'²alerter l ¦'²équipe d ¦'²intervention - install ¦ée dans l ¦'²immeuble d ¦'²en face chez le couturier et dans les magasins d ¦'²électrom ¦énager Ennabli, qui leur donne constamment ¦« l ¦'²hospitalit ¦é ¦» des deux c ¦ôt ¦és de la rue - que nous sommes d ¦éj ¦à dans le couloir, ¦à l ¦'²int ¦érieur de l ¦'²immeuble, ¦à un m ¦ètre et demi de la porte de notre bureau. Ils sont une trentaine au moins et les gros bras nous tombent dessus, stoppant net notre avanc ¦ée. Ils nous appellent par nos pr ¦énoms dans une familiarit ¦é irritante, d ¦'²usage chez la police. Qui sont-ils, pour quelle raison ils nous barrent le chemin ? La r ¦éponse est invariable ¦« ce sont des consignes ¦». Nous sommes ¦« l ¦'²Autorit ¦é ¦» et nous
n ¦'²avons aucun papier ¦à vous pr ¦ésenter. ¦« Si vous n ¦'²obtemp ¦érez pas, nous vous parlerons un autre langage ¦», nous menacent-ils tout en nous bousculant vers l ¦'²ext ¦érieur jusqu ¦'²à nous coincer contre la porte de l ¦'²immeuble. Nous r ¦ésistons comme nous pouvons Sami, Lotfi et moi ; finalement, chaque groupe de trois soul ¦ève mes deux coll ¦ègues et les emm ¦ènent ¦à l ¦'²autre bout de la rue.
Mission rat ¦ée, la Habqa devra entamer un 16e jour de je ¦ûne.
Mardi 5 juin
R ¦éaction ultra rapide du ministre de l ¦'²Int ¦érieur
Ce matin, notre asile est tout trouv ¦é ; c ¦'²est le bureau de ma ¦ître Raouf Ayadi ¦à qui nous racontons nos d ¦éboires. Nous d ¦écidons de mobiliser la soci ¦ét ¦é civile et de r ¦éactiver nos plaintes pour Kalima, dont l ¦'²administration du minist ¦ère de l ¦'²Int ¦érieur refuse toujours de recevoir la d ¦éclaration ; et pour le CNLT, dont le dossier d ¦'²instruction cl ¦ôtur ¦é en 2001 n ¦'²a toujours pas ¦ét ¦é transmis au juge par le premier pr ¦ésident du Tribunal administratif. Nous d ¦écidons ¦également d ¦'²envoyer un fax au ministre de l ¦'²Int ¦érieur pour demander la lev ¦ée du blocus sur nos locaux.
Aussit ¦ôt dit, aussit ¦ôt fait. Mais, moins d ¦'²une heure apr ¦ès l ¦'²envoi du fax, la r ¦éponse du ministre nous arrive : le bureau de ma ¦ître Ayadi est encercl ¦é par une nu ¦ée de flics de tous les services que nous reconnaissons pour avoir eu affaire ¦à eux auparavant (Bab Bhar, bab Souika, Al Irchad, les services sp ¦éciaux, la brigade pr ¦ésidentielle et les gros bras.) ; D ¦émonstration de force ou d ¦'²impuissance ?
Mercredi 6 juin
Mar ¦ée polici ¦ère face ¦à une poign ¦ée de militants
C ¦'²est le jour du rassemblement de solidarit ¦é avec le CNLT et Kalima, pr ¦évu par la soci ¦ét ¦é civile ¦à 17.30. D ¦ès 8 heures du matin, tout le quartier est en ¦état de si ¦ège. Plus de 200 policiers en civil quadrillent toutes les rues attenantes ¦à la rue Abu Dhabi ; Avec en prime, les ¦« Ninjas ¦» (brigades d ¦'²intervention rapide en uniforme noir). Comment ont-ils ¦ét ¦é pr ¦évenus ? Nous avons pourtant ¦ét ¦é tr ¦ès prudents dans les contacts ; pas de t ¦él ¦éphone, pas de mails, pas m ¦ême la parole ; nous ¦écrivions sur un bout de papier le lieu et l ¦'²heure du RV pour ne pas avoir ¦à les prononcer ¦à haute voix, au cas o ¦ù les murs auraient des oreilles !
Je suis prise en chasse par une moto de Ninjas et une voiture qui me suivent au pas toute la journ ¦ée, y compris chez un radiologue o ¦ù je suis all ¦ée faire des radios de contr ¦ôle sur mon rachis cervical ou au march ¦é o ¦ù je leur fait faire la visite touristique.
Nous d ¦écidons de venir individuellement au lieu du RV, devant le local de l ¦'²ATFD et d ¦'²avancer en groupe compact sur l ¦'²avenue de la Libert ¦é pour ne pas nous laisser disperser avant m ¦ême de nous grouper, comme cela nous est arriv ¦é souvent auparavant. A 17.30 pr ¦écises, tout le monde est l ¦à. Nous avan ¦çons ensemble, Am Ali en t ¦ête, sur l ¦'²avenue de la Libert ¦é d ¦écid ¦és ¦à ne pas nous laisser intimider. Cela nous donne du courage et le sentiment d ¦'²une grande libert ¦é. Nous nous sentons la force de braver tous les interdits et les arbitraires. Des indics nous suivent et donnent l ¦'²alerte. Nous sommes arr ¦êt ¦és net devant la Mosqu ¦ée Al Fatah par un barrage humain d ¦'²une significative ¦épaisseur. Mokhtar Trifi crie sa col ¦ère prenant sa voix du pr ¦étoire. L ¦'²éternel Imad Daghar ( ¦à droite de la photo) qui coordonne les op ¦érations essaye de l ¦'²amadouer pour ¦éviter le scandale. Nous protestons d ¦'²une seule voix : ¦« c ¦'²est notre libert ¦é de circuler sur la voie publique que vous violez ¦» ! Un
attroupement se forme, la circulation est bloqu ¦ée par la mar ¦ée polici ¦ère ; des gens sortent leur t ¦ête des fen ¦êtres des bus bloqu ¦és par le barrage, les policiers s ¦'²affolent et se font plus mena ¦çants. J ¦'²en profite pour prendre une photo, une main s ¦'²abat sur mon appareil. C ¦'²est incroyable comme cette force brute a peur d ¦'²un clich ¦é ! Am Ali, fatigu ¦é, s ¦'²assied sur une pierre ; ils ont peur que l ¦'²on s ¦'²installe et commencent ¦à nous bousculer vers le haut de la rue en nous mena ¦çant de ¦« changer de langage ¦». Au bout d ¦'²une demi heure, nous d ¦écidons de rebrousser chemin et de nous retrouver le lendemain pour r ¦édiger un communiqu ¦é commun.
Jeudi 7 juin
L ¦'²inspecteur pickpocket ou ¦«hamiha haramiha ¦»
Nous avons du mal ¦à trouver un lieu de rencontre ; chacun de nous est pris en chasse par un commissariat ambulant. Sami Nasr, le chercheur permanent du CNLT, les a trouv ¦és post ¦és devant le jardin d ¦'²enfant de sa fille, Rimah ; ils l ¦'²attendaient pour lui transmettre un message ¦« tout le quartier du Passage t ¦'²est interdit, tu ne mets pas les pieds dans aucun des caf ¦és habituels, sinon ¦« on parlera avec toi un autre langage ¦» le menacent-ils ! Il ne sait plus o ¦ù rencontrer les familles de d ¦étenus qui l ¦'²appellent et cherchent ¦à lui donner les derni ¦ères infos sur les arrestations, m ¦ême les caf ¦és lui sont interdits ! Ma ¦ître Ayachi Hammami nous propose son cabinet ; nous n ¦'²osons pas accepter l ¦'²offre, il est d ¦éj ¦à sous haute surveillance et son portefeuille client ¦èle a ¦ét ¦é r ¦éduit ¦à z ¦éro ; nous ne voulons pas leur donner un argument suppl ¦émentaire pour le pers ¦écuter davantage.
En fin d ¦'²apr ¦ès midi, Lotfi et moi avons rendez-vous au cabinet de Radhia Nasraoui pour l ¦'²interviewer sur le ph ¦énom ¦ène de la ¦« Torture ¦» ; Nous convenons que Lotfi me pr ¦éc ¦ède au cabinet de Radhia, pour ne pas les attirer. Arriv ¦é au niveau de son immeuble, trois des policiers qui nous surveillent lui tombent dessus, le coincent sous la cage d ¦'²escalier et lui arrachent son cartable, l ¦'²officier Lotfi Ben Ahmed l ¦'²ouvre et vole le cam ¦éscope et son appareil photo digital et s ¦'²enfuit en courant. Lotfi est d ¦ésempar ¦é et ressent un profond sentiment de col ¦ère et de frustration. Nous d ¦écidons d ¦'²aller au commissariat du 7e pour d ¦époser une plainte pour vol. Au commissariat c ¦'²est la panique, ils ne s ¦'²attendaient pas ¦à notre arriv ¦ée rapide et aucun des policiers ne veut prendre notre d ¦éposition. Ils tentent de dissuader Lotfi qui s ¦'²obstine et refuse de quitter les lieux sans d ¦époser sa plainte. Finalement apr ¦ès de vives protestations, ils consentent ¦à prendre la d ¦éposition. Quatre lignes
sur un PV dont trois concernent son identit ¦é et pas de question d ¦'²usage ¦« qui suspectez-vous ? ¦» l ¦'²affaire est entendue ! Alert ¦ée, ma ¦ître Radhia Nasraoui nous rejoint devant le poste avec ma ¦ître H ¦édi Manai, nous laissons ¦éclater notre col ¦ère contre ces policiers voleurs, les ¦« hamiha haramiha ¦».
Vendredi 8 juin
Le plombier n ¦'²entrera pas !
En tant que locataire de l ¦'²appartement, on m ¦'²autorise ¦à entrer dans l ¦'²immeuble. La cl ¦é a du mal ¦à tourner, je d ¦éduis que nous avons re ¦çu de la visite durant ces trois semaines de ¦« vacances ¦» forc ¦ées. L ¦'²appartement n ¦'²a pas ¦ét ¦é nettoy ¦é depuis 20 jours et les fen ¦êtres rest ¦ées ouvertes ont eu largement le temps d ¦'²entasser toute la poussi ¦ère provenant du terrain vague contigu. Une forte odeur se d ¦égage des toilettes, j ¦'²ouvre la porte, elles d ¦ébordent de ¦« merde ¦» ! Qui a pu les utiliser en notre absence ? Des images anciennes de ma voiture salie et dont les si ¦èges ont ¦ét ¦é couverts d ¦'²excr ¦éments humains et de vomis me reviennent en m ¦émoire ou encore celles des sacs de poisson pourri plac ¦és dans nos fen ¦êtres. J ¦'²ai envie de vomir.
J ¦'²appelle un d ¦éboucheur d ¦'²égouts ; il est ¦« retenu ¦» et brief ¦é par la compagnie qui assi ¦ège notre immeuble, entre finalement et me d ¦éclare qu ¦'²il ne peut rien faire ! J ¦'²appelle une soci ¦ét ¦é de plomberie qui d ¦ép ¦êche un ouvrier sur les lieux. Apr ¦ès 2 heures d ¦'²attente, ils m ¦'²appellent pour me dire que les policiers leur ont interdit d ¦'²entrer ! Est-ce une signature ?
Je sors pour v ¦érifier, j ¦'²en trouve deux ¦à l ¦'²int ¦érieur du couloir de l ¦'²immeuble, barrant le cadre de la porte ; Je proteste et leur demande de poursuivre leur surveillance ¦à l ¦'²ext ¦érieur de l ¦'²immeuble et qu ¦'²ils n ¦'²ont pas le droit de s ¦'²installer dans un espace priv ¦é. L ¦'²un d ¦'²eux m ¦'²insulte et me bouscule vers l ¦'²int ¦érieur, m ¦'²intimant l ¦'²ordre de rentrer chez moi, sinon ¦'¥ ! La col ¦ère et la rage me montent ¦à la gorge, je suis seule et je ne peux rien faire et ils sont bien capables de passer ¦à l ¦'²acte comme ils l ¦'²ont fait auparavant. Les voisins t ¦étanis ¦és ne r ¦éagiront pas !
Samedi 9 juin
A Monastir, interdiction de se solidariser avec les gr ¦évistes
Il est 6 heures du matin, Abderrahman Hedhili, membre du comit ¦é directeur de la LTDH et Mongi Ben Salah, membre fondateur du CNLT, s ¦'²appr ¦êtaient ¦à se rendre ¦à une usine ¦à Monastir o ¦ù des ouvri ¦ères ¦étaient en gr ¦ève, pour leur exprimer leur solidarit ¦é. Ils sont interpell ¦és par la police. Le chef de la police en personne, Mansour Battikh et ses agents les frappent violemment et les embarquent au poste, ne les lib ¦érant qu ¦'²au bout de 2h et demi. Punition pr ¦éventive ?
Montage porno pour intimider les militants
En entrant ¦à son bureau, Raouf Ayadi trouve une enveloppe affranchie avec un timbre fran ¦çais mais sans tampon de la poste avec la mention ¦« personnel ¦». Il ouvre et d ¦écouvre une s ¦érie de photos pornographiques. Le montage grossier met en sc ¦ène sa femme. Il n ¦'²a d ¦'²autre r ¦éaction que d ¦'²en rire et se rem ¦émore les lettres anonymes envoy ¦ées deux ans en arri ¦ère l ¦'²accusant d ¦'²abuser de sa secr ¦étaire et le mena ¦çant de poursuites. Les services sp ¦éciaux sont experts en montages pornographiques, plusieurs militants en ont fait les frais. A croire que l ¦'²obsession sexuelle est leur pathologie dominante.
Dimanche 10 juin
Du bon usage du p ¦éage de l ¦'²autoroute
L ¦'²Union r ¦égionale de la centrale syndicale ¦à Kairouan avait d ¦écid ¦é d ¦'²organiser une r ¦éunion comm ¦émorative ¦à l ¦'²occasion du trenti ¦ème anniversaire de la LTDH. La r ¦éunion n ¦'²aura pas lieu. Un barrage policier s ¦'²établit au p ¦éage de Mornaguia, ¦à 20 km de la sortie de Tunis et oblige les militants qui ont pris la route pour se rendre ¦à Kairouan ¦à rebrousser chemin. Personne n ¦'²a pens ¦é ¦à un tel usage pour le p ¦éage de l ¦'²autoroute. Le pr ¦ésident de la LTDH ainsi que certains membres du CD et des sections du Nord font partie du lot ; Tous les participants sont intercept ¦és avant d ¦'²arriver ¦à Kairouan, tandis que les d ¦éfenseurs kairouanais sont bloqu ¦és chez eux. Le si ¦ège de l ¦'²URT est quant ¦à lui assi ¦ég ¦é par la police.
D ¦ébauche de moyens pour des objectifs petits !
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