أهلا وسهلا بكم في ملتقى الغرباء يشرفنا انضمامكم الينا..

e diel, 22 korrik 2007

Lapierre qui roulent - La Tunisie

Lue a ce site mais il y a un probleme, la derniere fois que j'ai prix cette route me rappelle des souvenir amere avec un boulis haras watani jahil .... longue histoire
Douz

Après Tozeur, redevenus voyageurs, nous avons traversé le grand lac salé – le Chott El Djerid – pour rejoindre Douz. Le paysage est irréel. Une sorte de désert miroitant, changeant, dont on ne sait jamais très bien ce qu’il nous donne à voir. Soudain, un brouillard, du sable plutôt, qui voile l’horizon et traverse la route en petites vaguelettes rapides poussées par le vent. Puis un autocar, perdu dans le sable à une centaine de mètres de la route, fantôme abandonné. Un peu plus loin, une pancarte annonce un café. Nous ne nous y arrêtons pas mais peut-être aurions-nous dû. Une drôle de baraque au milieu de nulle part. Et puis ça y est, nous entrons dans une petite ville, nous avons traversé, nous avons vu le grand Chott El Djerid. Nous traversons Kebili puis nous arrivons à Douz et là, la route s’arrête net : le désert commence, le vrai, le Sahara. Tout là-bas, droit devant, c’est l’Afrique. On rêve, on imagine ... Puis nous rebroussons chemin, et nous trouvons le petit camping que nous cherchions, au bord de la palmeraie et tout près des petits commerces. Nous nous y installons et nous en faisons un petit tour – rapide car il est vraiment petit. On y découvre alors un univers étonnant, celui des "bikers"… Les bikers sont des gens très différents de nous et de ceux que nous avons croisés jusqu’ici, qu’ils soient tunisiens ou comme nous, étrangers. Les bikers, italiens ou allemands, prennent le ferry de Gênes à Tunis puis descendent rapidement dans le sud pour aller faire de la moto dans le désert. Ils voyagent à plusieurs. Les motos sont parfois transportées dans des camions ou sur des remorques. Parfois, il y a aussi une voiture, un camping-car (!), une caravane … Ils sont déjà venus, l’année dernière, à la même période. Leurs machines sont extrêmement bruyantes et ils semblent ne pas s’en rendre compte : il leur arrive de laisser leurs moteurs tourner le temps d’aller se changer, de discuter avec un voisin … Sympathiques au demeurant, mais vraiment différents … Qu’à cela ne tienne, le premier janvier passé, les congés finissant, ils repartent et le camping est à nouveau vide. Restent encore avec nous un couple d’anglais, voyageant sac au dos et que nous retrouverons par hasard à Ksar Hadada, et … nos grands amis depuis : Tonja et Willem, hollandais, voyageurs d’un an en caravane avec leurs deux petits garçons, Suryan et Engel.
Je garde des souvenirs merveilleux de Douz, nous y avons vécu des moments très simples et très paisibles. Il faisait froid une fois la nuit tombée mais les journées étaient magnifiques. J’ai vraiment adoré les quelques jours que nous avons passés dans ce petit camping et aurais voulu y rester encore. J’adorais aller chercher le pain le matin. Je saluais d’un « aslama ! » courtois les deux vieux enveloppés dans leurs achabias, allongés devant leur porte, près d’un petit brasero qui gardait le thé au chaud. Ils me renvoyaient ma salutation. Un peu plus loin, la dame de la laverie me faisait un grand bonjour depuis que je lui avais donné notre linge à laver. J’arrivais près de la petite « rue » commerçante et j’allais chercher deux baguettes dans la petite armoire vitrée sur le trottoir, devant l’épicerie. Je reprenais deux ou trois bricoles à l’autre magasin, où le marchand était devenu une connaissance. En rentrant, je regardais les petits stands de légumes et cherchais de quoi le déjeuner ou le dîner serait fait. J’achetais des carottes, des tomates, des oignons verts ou même, un potiron. Je revenais heureuse et triomphale et nous prenions un petit déjeuner de rois au soleil. Ensuite, la matinée passait à rien puis on déjeunait. L’après-midi, une balade dans la palmeraie ou au petit zoo. Le soir, un trou creusé dans le sable et c’était le feu, notre grand luxe et notre grand plaisir. C’était Tonja et Willem qui avait lancé l’idée, l’ayant reprise d’autres hôtes du camping. Les cinq enfants s’agglutinaient au chaud devant un DVD dans le camping-car tandis que nous passions une magnifique veillée à causer sous les étoiles. Comment ne pas être heureux ? Comment ne pas vouloir rester ? Et pourtant, nous sommes partis, Willem et Tonja aussi. C’est la logique du voyage, du nôtre du moins. Nous sommes partis pour Tataouine, et ses maisons troglodytes, pour les Ksars (les Ksour devrais-je dire), pour d’autres horizons et finalement, d’autres bonheurs
Lapierre qui roulent - La Tunisie

Nuk ka komente: